« Un peu de mon corps est passé dans mon texte. » - Montaigne



L’activité d’écrivain est pulsion de mort, et l’écrivain est un être-pour-la-mort. On se dépouille soi-même pour créer d’autres soi-même, que ce soit de la littérature de fiction ou des idées.

Toute littérature est littérature de fiction, de friction. Le lecteur se frotte à l’auteur. Ce dernier doit le démanger. C’est comme dans la tectonique des plaques ; c’est le glissement entre une plaque supérieure et une plaque inférieure qui fait dériver les continents du lecteur et de l’auteur. Et l’on reconnaît que c’est puissant, quand cela donne lieu à des éruptions volcaniques ou des raz-de-marée dans la tête du lecteur.



Certes, le lecteur préfère parfois des mers calmes pour naviguer ; cela est plus propice aux rêves. Il choisira ainsi plutôt d’embarquer à bord de l’Hispaniola avec Jim Hawkins et aller à la recherche d’un trésor bien réel en espèces sonnantes et trébuchantes au lieu de grimper sur le Pequod du capitaine Achab en quête d’une obsession métaphysique.

Quant à l’auteur que je suis, j’invite le lecteur, je le contrains même, à un voyage cauchemardesque et je lui cris : Chassons-la cette maudite baleine blanche !

Ne m’appelez pas Jim Hawkins… Appelez-moi Ishmael !



La sodomie est l’acte sublime par excellence car il vient bousculer les trois monothéismes qui ont sacralisé l’acte sexuel et en ont fait une téléologie en vue de la procréation.

La sodomie incarne la « surprise », un phénomène violent à la dérobée.

Il faut prendre le lecteur par derrière et la lui mettre bien profond.


Friday 1 April 2011

Des Ruminants (petit ode à la femme)

Des Ruminants
(petit ode à la femme)


Le 8 mars le pays a fêté la journée internationale de la femme… et ces mots de Schopenhauer viennent frapper à la porte de mon esprit : la femme est un animal aux cheveux longs et aux idées courtes.

Existe-t-il des femmes qui soient à la fois belles et intelligentes ?2
Assurément ! Puisqu’il existe bien des femmes moches et connes !

Les femmes veulent à la fois le beurre (influencées sans doute par un Dernier Tango à Paris) et l’argent du beurre ; réclamant les mêmes droits et acquis sociaux que les hommes, elles veulent toutefois que ces derniers fassent preuve de galanterie à leur égard ! En somme, l’égalité, oui ! mais teintée de fin amors !

Elles demandent bec et ongles le même salaire, les mêmes privilèges, mais tout en n’étant pas prêtes de se départir de tous ces petits avantages liés au deuxième sexe, tels les congés maternité, les petites attentions des hommes, se faire ouvrir la porte, qu’on leur cède nos places dans le bus, etc., et se plaisent et se complaisent dans ce mal qu’est le bovarysme.

L’argument souvent avancé par la gente féminine est qu’elle est lésée parce que la société dans laquelle on vit et dans laquelle on a toujours vécu est matriarcale ; cependant, il semble qu’elle s’en soit bien accommodée !

Alors, pourquoi de telles revendications ?
Il faut se tourner vers la théorie économique de l’offre et de la demande. Avec l’émergence de la société capitaliste, ce n’est plus la demande qui crée l’offre mais le contraire ; on désire une chose car elle est disponible, plus exactement car « On » (au sens heideggérien de das man) en parle !
Ainsi, un jour sont arrivées quelques femmes frigides et complexées, comme « le castor », et elles ont avancé des idées aussi saugrenues que « l’égalité » (poilant comme notion !) ou ont jeté des phrases péremptoires telles que : « on ne naît pas femme, on le devient », phrase qui n’est en fin de compte qu’un atavisme sartrien.

Quiconque sera familier avec la philosophie nietzschéenne saura que l’égalité n’est qu’un effet secondaire du christianisme et a gangrené toutes les sociétés pour laisser place à une « morale d’esclave » qui a fini par supplanter la « morale des maîtres » qui dominait alors et qui avait permis l’émergence des sociétés athénienne et romaine !

Donc, puisque ces théories féministes existaient, les femmes se sont dites : « Bon sang ! Mais c’est bien sûr ! »
La théorie est là et « On » veut que la pratique la rejoigne, tout comme Edmund Hillary de répondre quand on lui demandait pourquoi il voulait gravir l’Everest : « Parce qu’il est là ! »

Que disait François 1er déjà ? Ah oui ! Souvent femme varie, bien fou celui qui s’y fie.

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